Femmes et franchise : le point de vue de la Fédération Française de la Franchise
Combien de temps nécessite un projet de création en franchise ?

Il faut entre un an et 18 mois pour passer du stade « je rêve de créer ma boîte » à l'ouverture. Ce qui prend du temps, c'est bien sûr le financement, loin d'être une évidence en ces temps difficiles en dépit du très gros travail de référencement des réseaux qu'ont effectué toutes les grandes banques françaises, avec le soutien de la Fédération Française de la Franchise. Mais aussi, la recherche du local, la formation, l'étude de marché locale, évidemment indispensable. Il ne faut pas hésiter à se faire aider non seulement du franchiseur, du banquier ou de l'expert comptable, mais aussi des CCI et des professionnels de l'aménagement commercial, et notamment des managers de centre ville dont un certain nombre de municipalités se sont dotées.
Les femmes représentent 40% des franchisés : vers quels secteurs leur suggérez-vous de regarder ?
Il y a bien sûr des secteurs plus féminisés que d'autres (on pense à la beauté, dans une moindre mesure au prêt-à-porter), mais les réseaux se prononcent Femme sourianteessentiellement sur des questions de profil psychologique et financier. A-t-on des aptitudes de commerçant et de gestionnaire, adhère-t-on aux valeurs de l¹enseigne que l'on a choisie, a-t-on l'apport ou le soutien financier nécessaire pour créer une entreprise ? Ce sont ces trois points qui importent.
Quels sont les conseils et les formations proposés par votre Fédération ?
La FFF est un lieu de conseil pour tous les créateurs d'entreprise en franchise ou tous les créateurs de réseaux. Elle propose également des formations d'une journée pour les futur(e)s franchisé(e)s et futurs franchiseurs, et des formations plus poussées pour les professionnels de la franchise. Cela dit, elle ne se substitue ni aux acteurs locaux de l'aide à la création d'entreprise (CCI, structures d'essaimage) ni aux banquiers, experts comptables et juristes, analystes du projet.
Le salon de la Franchise s'est tenu en mars dernier.
Quel constat en tirez-vous pour le secteur ?
Le salon a connu une bonne fréquentation avec au final plus de 26 000 visiteurs pour 400 concepts exposants environ et une hausse continue du côté de la qualification et de la motivation des visiteurs, dont 46 % de femmes, une première ! On a parlé de crise pendant ces 4 jours, mais surtout pour la déjouer, et pour donner aux créateurs potentiels qui venaient nous voir des solutions et des pistes pour entreprendre de façon pérenne. Et c'est possible dans nombre de secteurs, qu'ils soient globalement en progression, comme l'alimentaire, la restauration rapide, la beauté, les fleurs, les services aux personnes ou qu'ils recèlent des enseignes et des réseaux dynamiques.
(source www.femmes-emploi.fr)