Dans le cadre du RGPD, nous avons mis à jour notre charte de confidentialité. Voir la charte

Trouver une Franchise

Interview de Sophie Richard, fondatrice de la franchise Viagimmo

visuel partenariat FD Reconversion en franchise

A l’occasion de la 4ème édition des « 30 jours, je dis oui à la franchise », Franchise Directe est partenaire de Reconversion en franchise et annonce les pré-inscriptions au concours 2023 « Un métier/une enseigne » *. Ce concours est dédié aux femmes qui souhaitent s’engager en franchise.

Dans ce contexte, afin de partager avec toutes les porteuses de projets des retours d’expérience et des parcours marqués par la réussite, des femmes cheffes d’entreprises qui ont créé ou repris un réseau de franchise sont interviewées par Franchise Directe.

La parole est à... Sophie Richard, fondatrice de la franchise Viagimmo

Sophie Richard fondatrice franchise Viagimmo

Franchise Directe : Comment êtes-vous entrée dans le monde entrepreneurial ?

Sophie Richard : A la sortie de mon Master de droit, j’ai commencé ma carrière professionnelle en tant que juriste spécialisée dans le droit immobilier à l’ADILe (Agence d’Information sur le Logement de l’Energie) de Vendée. Essoufflée malgré 10 années bien remplies à conseiller mes interlocuteurs, j’ai senti que j’en avais fait le tour. Et l’envie d’entreprendre devenait de plus en plus forte. J’avais le besoin irrépressible de créer mon activité !
Rien ne portait à croire que j’allais me diriger vers le commerce et encore moins vers le domaine du viager, n’ayant aucune personne de ma famille œuvrant de près ou de loin dans l’univers de l’entreprenariat et de l’immobilier.
La rupture conventionnelle n’appartenant pas à la culture de la société qui m’embauchait, j’ai démissionné en 2012, sans filet de sécurité. J’ai donc rapidement créé ma première agence immobilière aux Sables d’Olonne, et développé un portefeuille de gestion locative car je savais que c’est ce qui valorisait une agence. Je n’avais cependant pas encore les deux pieds en terre promise, il me manquait quelque chose…Un notaire, qui connaissait mon parcours, m’a confié l’accompagnement de certains clients en viager. Ça a été une évidence dépourvue de toute ambiguïté : j’ai découvert un métier humainement et intellectuellement très riche. Je n’avais pas encore ressenti cette intelligence émotionnelle dans les domaines traditionnels de l’immobilier. C’est ce qui a fini de me convaincre d’en faire ma spécialité à part entière. En 2015, je me suis donc spécialisée à 100% dans le viager.


Quelles ont été vos motivations pour franchiser votre concept ?

Je me suis rendue compte que les clients avaient besoin de spécialistes. Quand je me suis lancée, beaucoup n’y croyaient pas. Il faut dire que le viager était encore victime de tabous et de pléthore d’idées reçues ! Ma vision de l’entrepreneuriat, c’est avant tout un savant mélange entre la dose de confiance que l’on prête à ses convictions personnelles et le courage du lâcher-prise pour se lancer dans le grand bain. A trop écouter un entourage assurément bien intentionné mais dominé par ses peurs, on pourrait céder à leurs sirènes et ne pas oser, ce qui est vraiment dommage ; d’autant plus malgré un nombre conséquent de voyants au vert : un concept mûrement analysé en termes de structure du projet, de contexte économique, de business plan ou encore de projection à long terme. Même si l’on me décourageait, j’ai décidé de faire confiance à mon intuition et ai assumé pleinement mes convictions. L’agence pilote est née en 2015. Dès la 1ere année j’ai triplé mon chiffre d’affaires. Là, je me suis dit que j’étais sur la bonne voie ! Ce métier tenait ses promesses sur le plan de la rentabilité économique, était passionnant sur le plan des rencontres uniques, avec une exploration intellectuelle quasiment sans limite et une grande richesse quotidienne. J’ai benchmarké mon marché en 2017 et j’ai été surprise de constater qu’il n’existait aucune franchise en viager. L’évidence s’imposait alors : « je vais créer un réseau immobilier dédié à 100 % au viager ». J’avais à la fois confiance dans le modèle économique de ce marché de niche mais résolument porteur, et l’envie de me lancer dans un 3e challenge. Ayant confiance dans le concept que j’avais déployé, dupliquer ce modèle de l’échelon local à l’échelle nationale était logique. Viagimmo est ainsi né ! Aujourd’hui, 30 % du réseau se renouvelle en 2nd ou 3e point de vente. Cette tendance vaut tous les chiffres marketing possibles.


Quelles sont les qualités féminines qui vous aident au quotidien ?

Je dirais un juste équilibre entre la bienveillance et l’écoute active, alliées à un esprit déterminé et ambitieux pour assurer les bonnes performances de l’entreprise. Dans mon métier, on doit créer un lien de confiance permanent avec le client, car tout ce qu’on ne connait pas fait peur. Et le viager peut faire peur. Pour créer ce lien, des compétences comportementales de douceur, de fidélité et d’empathie sont primordiales. A chaque fois, c’est comme si on recevait nos grands-parents. « Est-ce que j’aurais conseillé ce montage à mon grand-père ? Comment le sécuriser au mieux ? ». La dualité entre cette douceur et cet esprit combatif est une force, un moteur permettant de convaincre ceux qui n’y croient pas. Aujourd’hui, nous avons une belle parité au sein du réseau Viagimmo : 22 femmes pour 20 hommes.

Que recherchez-vous en priorité chez un candidat ou une candidate à la franchise ?

Peu importent les compétences finalement, elles peuvent s’acquérir avec de la volonté et une force de conviction. J’affectionne particulièrement les personnes réfléchies. Notre centre de formation agréé Qualiopi est un outil permettant de fournir toute la matière et toutes les compétences nécessaires pour exercer. Le savoir-faire est transmis par le franchiseur, c’est le principe même de ce modèle économique. En revanche, le savoir-être, on l’a ou on ne l’a pas. Je recherche donc des personnes qui s’inscrivent dans les mêmes valeurs que Viagimmo, à savoir des valeurs de bienveillance, de proximité et d’empathie. Être au final convaincu que ce marché de niche est résolument porteur ; avoir conscience que le contexte socio-économique (cf. réforme des retraites, économie instable, fiscalité oppressante, difficulté d’accession à la propriété et d’obtention d’emprunts bancaires, etc.) est une source de craintes à laquelle le viager apporte des réponses apaisées et d’une grande modernité.

Trois arguments pour finir de convaincre les femmes qui envisagent de créer leur entreprise et qui n'ont pas encore passé le pas ?

Oser croire en elles, croire en leurs convictions, faire preuve de persévérance et croire en leurs ressources insoupçonnées. Selon les chiffres de Women Equity, les entreprises dirigées par des femmes affichent un excédent brut d’exploitation moyen de 8,4 % contre 6,4 % chez les hommes. Elles ont donc toutes les raisons de croire en leurs ambitions !
Il est également important de bien définir l’équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle, car si l’on n’est pas heureux dans l’une, cela rejaillit sur l’autre.


Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

Un peu moins d'un tiers des entreprises en France a été créée par des femmes en 2021, selon le baromètre Infogreffe publié le 8 mars 2022, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. C’est un chiffre encourageant en faveur de la parité Femmes-Hommes.
Entreprendre peut s'avérer plus difficile pour une femme. Elle devra lutter contre les préjugés et peut-être s'affirmer avec davantage de force qu'un homme.
Toutefois, les femmes sont plus sensibles au sens de la démarche entrepreneuriale, à son adéquation avec leurs valeurs et convictions, et à la meilleure articulation entre vie personnelle et vie professionnelle. Je les invite vivement à passer outre leurs blocages (syndrome de l'imposture, ou celui de la bonne élève) pour se réaliser pleinement dans leur « être ».

* Pour recevoir le dossier de candidature au concours 2023 « Un métier/une enseigne », cliquez

ICI.

Vous avez enregistré les demandes d'informations

Finaliser votre demande