A l’occasion de la 4ème édition des « 30 jours, je dis oui à la franchise », Franchise Directe est partenaire de Reconversion en franchise et annonce les pré-inscriptions au concours 2023 « Un métier/une enseigne » *. Ce concours est dédié aux femmes qui souhaitent s’engager en franchise.
Dans ce contexte, afin de partager avec toutes les porteuses de projets des retours d’expérience et des parcours marqués par la réussite, des femmes cheffes d’entreprises qui ont créé ou repris un réseau de franchise sont interviewées par Franchise Directe.
La parole est à... Aline Gilbert et Christelle Molteni,
co-dirigeantes réseau Les Services d’Aline
Franchise Directe : Comment êtes-vous entrée dans le monde entrepreneurial ?
Aline Gilbert : Avant de démarrer seule mon entreprise, je réalisais des études de marché pour de grands groupes bancaires et assurantiels à Paris. À l’aube de la quarantaine, l’envie de changer de vie personnelle et professionnelle était telle que je me suis installée en Haute-Savoie. Ma réflexion alors était la suivante : en réalisant une étude de marché pour moi-même dans cette région, quel type d’entreprise serait pertinent ? Je n’avais aucune idée préconçue de secteur d’activité. Il en est ressorti un manque de services destinés aux propriétaires et agences immobilières pour la préparation des résidences 5 étoiles avant l’arrivée des vacanciers. Je me suis donc lancée en 2010, en créant mon entreprise à Morzine, de façon très carrée, structurée et professionnelle si bien que le bouche-à-oreille a très vite fonctionné et que l’activité s’est déployée toute seule : je me suis alors implantée aux Gets, La Clusaz et au grand Bornand. A ce stade, avec 4 stations et 60 personnes à gérer, je ne m’en sortais plus seule et donc c’est le moment où Christelle est entrée en scène.
Quelles ont été vos motivations pour franchiser votre concept ?
Aline Gilbert : J’ai compris que le succès de mes prestations haut de gamme, offrant une homogénéité de services, dans des stations éloignées les unes des autres, signifiait que mes clients étaient plus attachés à un mode opératoire qu’à une personne. Cela correspond exactement au modèle économique de la franchise : un concept clairement identifié, duplicable et qu’une autre personne peut reproduire. Un autre moteur pour franchiser mon concept a été la forte demande des clients qui, après la montagne, vont en bord de mer et ont besoin des mêmes services de conciergerie haut-de-gamme. Christelle est alors arrivée pour me soutenir, d’abord comme première franchisée du réseau à La Clusaz et ensuite, nous nous sommes associées.
Christelle Molteni : A cette époque, j’avais été licenciée d’une entreprise de télécom suisse et comme amie, j’ai proposé mon aide pour gérer les prestations sur La Clusaz. Le chiffre d’affaires a grandi, les clients étaient contents, la méthode bien en place. Comment aller de l’avant ? Nous avons ressenti un certain vertige à nous lancer mais nous avons suivi le protocole de la franchise en exploitant l’unité pilote de La Clusaz en conditions réelles avec conseils d’un avocat spécialisé, contrat de franchise, etc. Les gouvernantes des autres secteurs ont emboîté le pas et sont devenues franchisées à leur tour ; nous avons commencé à grandir, avec des partenariats et des implantations sur le littoral, en Méditerranée et sur la côte Ouest. La création de cette franchise était vraiment porteuse de sens.
Quelles sont les qualités féminines qui vous aident au quotidien ?
Aline et Christelle : Un sens poussé de l’organisation, un attachement fort à la qualité des rapports humains, une envie de créer un business intelligent, respectueux des autres. Nos franchisé.es nous rejoignent aussi pour ça car elles ne le trouvent pas forcément ailleurs. Par ailleurs, nous sommes très complémentaires !
Que recherchez-vous en priorité chez un candidat ou une candidate à la franchise ?
Aline et Christelle : Nous dirions justement les qualités que nous avons citées précédemment. Il faut aussi avoir envie de se retrousser les manches, d’être sur le terrain et proche de ses équipes. Ce n’est pas un concept pour de purs investisseurs. A l’occasion des Journées Terrain que nous organisons avec les candidat.es à l’entrée dans le réseau, nous décelons très vite les personnes qui ont le bon profil pour s’épanouir et réussir avec nous.
Trois arguments pour finir de convaincre les femmes qui envisagent de créer leur entreprises et qui n'ont pas encore passé le pas ?
Aline et Christelle : On entend souvent des femmes qui n’osent pas car elles n’ont pas confiance en elles : nous leur conseillons d’entrer en contact, de se renseigner et elles se rendront compte très vite que la franchise, ce n’est pas fait que pour les autres. Les têtes de réseau comme nous avons comme mission de « déclencher l’envie » et c’est ce qui se passe quand on nous connait.
Ensuite, une franchise comme la nôtre génère une rémunération intéressante pour un investissement abordable (l’apport personnel est de 10 à 13 000 €).
Enfin, nous avons développé un concept intellectuellement intéressant mais qui ne mobilise pas tout le temps ; pour nous il était essentiel de pouvoir concilier vie personnelle et vie professionnelle : avoir le temps d’accompagner ses enfants à l’école et aux sorties scolaires, s’en occuper quand ils sont malades, avoir la disponibilité de pratiquer une activité sportive ou artistique, etc. ; sans que cela n’impacte l’activité ou que l’on ait des remords à le faire. Nous sommes convaincues qu’il ne faut pas se focaliser sur la seule réussite de sa vie professionnelle.
Nous ajoutons un 4è point : nous comptons 9 franchisées à ce jour et nous avons déjà notre animateur de réseau. Chez nous, l’accompagnement se traduit par une écoute et des contacts presque familiaux, au téléphone, en visio, sur place. Par exemple, pour Noël nous nous sommes réunies et notre franchisée de Bordeaux ne pouvait pas venir. Spontanément les autres franchisées ont décidé d’organiser une visite dans son secteur et nous les accompagnerons pour passer du temps ensemble.
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