Prenez le temps de vous former ! Pour mieux rebondir, mettez votre énergie dans votre formation professionnelle. Un exemple : le programme de Bpifrance. Un millier de chefs d'entreprise en ont déjà bénéficié depuis 2015. Une étude menée par les trois économistes Yannick L'Horty, de l'Université Gustave Eiffel, coauteur de l'étude avec Fabrice Gilles et Ferhat Mihoubi montre les effets très positifs sur la santé des entreprises concernées.
Le débat économique a tendance à se focaliser sur les seuls aspects financiers, comme les baisses de charges. « Former les dirigeants peut produire des effets très puissants sans que cela coûte très cher à la collectivité. Aucune étude sur les aides financières aux entreprises en France n'indique des effets d'un ordre de grandeur comparable » expliquent-ils.
Une étude menée par tailles d'entreprises
- Pour les grosses PME, la probabilité de passer du statut de PME à celui d'entreprise de taille intermédiaire - ETI de plus de 500 salariés)- progresse de 7 %.
- Pour les PME moyennes, le chiffre d'affaires gagne environ 10 points et la valeur ajoutée 16 points pour celles dont les patrons suivent la formation, par rapport à ceux qui n'y participent pas. L'investissement corporel des entreprises est décuplé sous l'effet du programme.
Qui peut en bénéficier ?
Ces programmes de formation sont ouverts aux salariés qui souhaitent entreprendre ou pour les accompagner dans leur recherche d'emploi. Chaque participant dispose d'un consultant extérieur qui consulte l'entreprise trente jours répartis sur deux ans. Chaque promotion d'une trentaine de chefs d'entreprise se réunit deux jours par trimestre.
Le programme en deux ans
Etude de cas pratiques, retour d'expérience de patrons passés par l'accélérateur, cours d'intervenants extérieurs sur la stratégie. Pour Guillaume Mortelier, directeur exécutif en charge de l'accompagnement chez Bpifrance, « c'est une sorte de MBA pour patrons de PME. Les chefs d'entreprises manquent de réseau, d'occasions d'échanger avec des pairs parce qu'ils ont le nez dans le guidon en permanence. Le but est d'augmenter le capital humain par le biais des cours et le capital social en faisant rencontrer d'autres patrons. De ce petit bouillon de culture naissent des projets entre patrons de PME, dont nous ne sommes pas toujours à l'origine ».
Source : Les Echos, janvier 2021.