Dans le cadre du RGPD, nous avons mis à jour notre charte de confidentialité. Voir la charte

Trouver une Franchise

Alain Bosetti, co-fondateur du Salon SME, répond à Franchise Directe

photo Alain Bosetti cofondateur Salon SME

Franchise Directe : Vous êtes co-fondateur du Salon SME, dédié aux créateurs d’entreprises, TPE et indépendants, pouvez-vous nous dire en quelques mots en quoi consiste votre mission ?
 
Alain Bosetti : Avec mes associés, nous avons créé le Salon SME en 1999. L’idée est toujours la même aujourd’hui, aider les petites entreprises (moins de 10 salariés) à :

  • créer leur activité,
  • mieux la gérer,
  • et la développer.

Ce sont nos trois mots clés depuis le constat qui nous a mené à la création de cet évènement, à savoir que 97% du tissu entrepreneurial en France est constitué de TPE. Il existe une profusion de solutions mais il manque le canal pour en faire profiter les intéressés. Il n’y a pas de magazine dédié. Les grandes structures disposent de directions du marketing, de la prospective, etc… Mais, d’après l’Insee, seulement 40% des créateurs sont accompagnés de façon professionnelle. Quand on est entrepreneur, on doit assurer deux métiers très différents : celui de conseil, vente, artisanat .. en lien direct avec ses clients, son « coeur de métier » et celui de gestion de l’activité avec tous ses aspects de protection sociale, assurances, recrutement, communication … Notre objectif : mettre en relation les dirigeants avec celles et ceux qui leur indiqueront quels sont les meilleurs choix à opérer et qui apporteront des réponses personnalisées et non généralistes. 
Mon rôle de président au sein de notre direction collégiale consiste à imaginer comment doit évoluer le salon. Pour cela, je suis constamment à l’écoute des signaux faibles de la création d’entreprise pour les traduire en réponses à l’occasion du salon. Par exemple, actuellement, les NFT et le métaverse prennent de plus en plus d’importance. Nous avons donc ajouté deux nouvelles conférences sur ces thèmes en lien avec la création d’entreprise. Ma mission exige aussi de mettre en oeuvre la capacité à nous réinventer si besoin, comme quand nous avons dû faire face à l’interdiction des salons à cause de la pandémie de Covid19, en proposant alors une nouvelle formule virtuelle.

 

 
Les 19 et 20 septembre se tiendra la 23è édition du salon SME, en quoi se distingue-t-elle des précédentes ?

  • Le retour au présentiel après deux années virtuelles, avec tout le plaisir mais aussi les doutes qui accompagnent cette organisation.
  • Pour la 1e fois, une formule hybride en ce qui concerne la partie Exposants avec 120 stands au Palais des Congrès de la Porte Maillot et aussi en ligne.
  • On a connu des périodes plus légères qu’actuellement alors avec notre formule « Des rencontres qui ouvrent l’avenir », on essaye de donner des repères à nos visiteurs qui s’engagent pour plusieurs années de leur vie professionnelle en créant leur entreprise, et plus particulièrement en devenant franchisé car ils signent un contrat avec le franchiseur qui les lient pour une période de 5, 7 ans ou plus.


Pourquoi la création de microentreprise (- de 10 salariés) est-elle encore aujourd’hui une voie d’avenir professionnel ?                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   
Je vois plusieurs raisons. D’abord, les parcours professionnels ne sont plus linéaires comme autrefois. Alors qu’il y a quelques années encore, la vie se divisait en 3 grands chapitres professionnels - la formation, le travail, la retraite - aujourd’hui, entre 20 et 70 ans, s’entremêlent des périodes de formation, de salariat, de chômage, de congés sabbatiques, d’entrepreneuriat et parfois même deux activités diverses en même temps (cf les slasheurs). L’habitude est désormais prise par les Français d’intégrer des phases d’entrepreneuriat dans leur carrière. En 2017, nous avons mené une étude qui a montré que 15% des 18-65 ans avaient déjà été ou étaient entrepreneurs. D’autres chiffres sont parlants : alors que les indépendants étaient 22% en 1970, ils n’étaient plus que 9% en 2000 et aujourd’hui, cela a remonté à 13%. Le goût de l’indépendance revient donc dans la population active, notamment grâce au régime d’auto-entrepreneur.
Enfin, la crise sanitaire a accentué le désir de pouvoir travailler pour qui on le souhaite, comme on le souhaite, où on le souhaite et quand on le souhaite. Le meilleur moyen de maîtriser tous les aspects de sa vie professionnelle, c’est de travailler pour son propre compte.

Vous comparez l’aventure entrepreneuriale à une navigation et conseillez aux créateurs de se doter de boussoles. Quelles sont les boussoles indispensables pour réussir selon vous ?

J’en citerai trois essentielles à mes yeux :

  1. le sens : c’est ce qui nous aide à nous lever le matin et à continuer notre chemin entrepreneurial quand c’est difficile. Pourquoi je suis là ?
  2. les valeurs : se donner un cadre propre à chacun (l’honnêteté, la qualité du service, le respect des autres, …) que l’on applique à ses clients comme à ses collaborateurs et partenaires, voilà ce qui est indispensable pour bien vivre son activité. En franchise, c’est un aspect très important, il est capital de partager les valeurs du franchiseur que l’on rejoint.
  3. les limites : elles concernent la santé de l’entrepreneur et celle des autres et impactent directement celle de l’entreprise. Jusqu’où est-on prêt à aller en termes de stress, d’implication personnelle et de son équipe ? Il faut être attentif aux signaux physiques et mentaux.

 Quelles sont les difficultés auxquelles peut faire face un.e franchiseur ? et un.e franchisé.e ?

Je connais bien le monde de la franchise grâce à ma fonction d’administrateur de Rent a Car, pour avoir conseillé le réseau Mikit et encore, du fait d’être organisateur du salon des Services à la Personne.

Pour le franchiseur, je vois 3 défis :

  • Trouver des candidats qui correspondent dans la durée à l’attitude souhaitée par le franchiseur, c’est tout un équilibre  à trouver entre la volonté d’étendre sa couverture nationale et mettre à bord des franchisés qui sont des entrepreneurs/commerciaux/managers et qui partagent l’esprit de la marque.
  • Se différencier de la concurrence à laquelle fait face toute enseigne - comme n’importe quelle entreprise - ce sont des enjeux de communication et qui se partagent au sein des réseaux. Savoir écouter les remontées de terrain des franchisés ainsi que les signaux faibles des clients est très important.
  • Faire partager la passion et l’exigence impulsées par le franchiseur dans chaque point de vente et au sein des équipes.

 
Pour les franchisés :

  • Choisir le bon réseau : le 1e carrefour de la création d’entreprise c’est de déterminer si on entreprend seul ou en réseau. Si on fait le choix de la franchise, il est nécessaire de collecter le plus d’informations possible, de les croiser, analyser le territoire proposé, rencontrer des franchisés, visiter la concurrence.
  • Une fois lancé, développer son savoir-faire localement nécessite de s’immerger complètement dans sa franchise pour connaître le mieux possible son concept et en devenir un bon relai.
  • Trouver l’équilibre : un franchisé est indépendant sur son territoire, il ne doit pas tout attendre de la tête de réseau mais être autonome pour trouver ses clients et notamment en maîtrisant les outils numériques.

 Quels sont les soutiens qu’ils/elles peuvent trouver le cas échéant auprès d’organismes, de Fédérations ou de groupes comme le vôtre ?

Ces soutiens sont différents de votre statut.
Les futurs franchiseurs qui ont déjà un point de vente mais pas les moyens financiers d’assurer rapidement une couverture nationale pourront rencontrer au Salon SME une douzaine de franchiseurs expérimentés et aussi évaluer avec les experts de la Fédération Française de la Franchise  et de BPI France la crédibilité de leur projet. Ils repartiront ainsi du salon avec des idées plus claires. 45% des visiteurs du salon SME sont des entrepreneurs en activité : tous peuvent réfléchir à dupliquer leur concept en franchise et se demander s’ils ont un savoir-faire à transmettre.
Les franchiseurs sont invités à consulter plusieurs types d’acteurs : les réseaux d’accompagnement comme ceux coordonnés par BPI France et la FFF. Les experts présents - en stratégie, marketing, digital …- sont là pour les faire sortir de leur zone de confort en leur posant des questions pertinentes « Avez-vous pensé à … ? » qui les feront avancer.
Les franchisés tireront bénéfice des spécialistes d’aide à la vente et de la maitrise des réseaux sociaux. La principale valeur ajoutée du salon pour eux réside dans les conférences et sur les stands de consultants liés au numérique pour construire sa clientèle.
 
Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
 
Oui, on parle beaucoup de transition écologique, qui est essentielle, de transitions numérique, démographique avec le vieillissement de la population. Je trouve qu’on ne nomme pas assez souvent la transition entrepreneuriale de notre société qui compte de plus en plus d’indépendants à temps plein ou partiel.

Vous avez enregistré les demandes d'informations

Finaliser votre demande